by RFI
<p>Les commentaires des quotidiens et hebdomadaires africains sur l'actualité du continent. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le samedi par Catherine Potet. Un regard original, souvent ironique et parfois sans complaisance sur les événements petits et grands qui font l'actualité de l’Afrique.</p>
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April 29, 2025
<p>Le Mali est-il en train d’emboîter le pas au Niger et au Burkina Faso, où les partis politiques ont été dissous, sur ordre des généraux au pouvoir ? Hier, à Bamako, la phase nationale de la consultation des forces vives du pays sur la relecture de la Charte des partis politiques a été lancée. Les légitimités traditionnelles ou religieuses, notamment, ainsi que les Maliens établis à l’extérieur, sont invités à formuler des propositions pour réduire le nombre de partis politiques et encadrer leurs financements.</p><p>Pour sa part, la classe politique malienne s’insurge. Elle dénonce depuis plusieurs semaines un complot, une mise en scène destinée à la faire disparaître. Et dans la presse malienne, le débat est vif…</p><h2>Prédateurs ?</h2><p>Pour certaines publications, à l’instar de <strong><a href="https://malijet.com/actualite-politique-au-mali/301683-partis-et-regroupements-politiques-au-mali--l-heure-de-la-remise.html">L’Aube</a></strong>, oui, les partis n’apportent rien au pays, au contraire, ils l’ont ruiné…</p><p>« Il est tout de même curieux, affirme le quotidien bamakois, de voir que ceux qui dénoncent aujourd’hui un supposé “complot“ contre les partis sont, pour la plupart, eux-mêmes impliqués dans des affaires de détournement de fonds publics, encore enfouies ou en cours de traitement. Ce sont ces mêmes figures qui, pendant plus de trois décennies, pointe L’Aube, ont bénéficié de milliards de francs CFA issus du Trésor public, officiellement destinés à la formation aux valeurs républicaines (…). Or, les voilà aujourd’hui à affirmer que les Forces vives de la Nation, ce même peuple qu’ils étaient censés éduquer, ne seraient pas “assez outillées“ pour discuter de la Charte des partis politiques. Quelle ironie !, s’exclame encore L’Aube. N’est-ce pas là un aveu d’échec de leur propre mission ? Ou bien, pire encore : ont-ils simplement détourné ces fonds à d’autres fins, sans jamais réellement former la population ? »</p><h2>Magouilleurs ?</h2><p><strong><a href="https://saheltribune.com/des-partis-politiques-face-a-la-presse-entre-instinct-de-survie-et-agitations-desesperees/">Sahel Tribune</a></strong> est sur la même ligne… « Pendant plus de 30 ans, les partis politiques ont été au faîte de la gouvernance des affaires publiques. Et le peuple attendait comme résultats des retombées positives telles que promises par les pères de l’instauration de la démocratie multipartite. Hélas, déception totale, s’exclame le site malien, sur fond de mensonges, de magouilles et de connivence contre l’État. (…) C’est sous le règne de ces partis politiques au pouvoir que l’on a vu naître une nouvelle oligarchie composée de fonctionnaires milliardaires et de nouveaux opérateurs économiques sortis du néant. Face à cette déception, n’était-il pas mieux que le peuple se prononce formellement sur l’avenir des partis politiques ? Et c’est ce que les autorités ont entrepris. »</p><h2>La démocratie mise en sourdine ?</h2><p>Non, rétorque le média malien Arc-en-ciel, repris sur le site <strong><a href="https://malijet.com/actualite-politique-au-mali/301704-pays-en-crise-securitaire-politique-et-economique--le-mali-a-mie.html">Malijet</a></strong> : « Depuis leur arrivée au pouvoir, les dirigeants de la Transition avaient promis de remettre le pays sur les rails, en mettant l’accent sur la refondation de l’État. Toutefois, ces derniers mois, les signaux sont préoccupants, pointe Arc-en-ciel. La mise en sourdine du débat démocratique, les restrictions des libertés d’expression, et maintenant cette menace qui pèse sur l’existence même des partis politiques, trahissent une dérive autoritaire. La question n’est pas de nier les dysfonctionnements qui ont marqué la vie politique malienne ces dernières années. Oui, certains partis ont failli à leur mission de représentation, reconnait le média malien. Oui, le système mérite d’être repensé. Mais cela ne justifie en rien une dissolution brutale et unilatérale qui risquerait de plonger le pays dans une nouvelle crise, cette fois politique et institutionnelle. »</p><h2>Légitimer les coups d’État ?</h2><p>Pour <strong><a href="https://ledjely.com/2025/04/29/mali-vers-un-pays-sans-partis-politiques/">Ledjely</a></strong> en Guinée, « personne n’est dupe. La désertification de l’espace politique malien : c’est bien l’objectif ultime qui sous-tend cette fameuse relecture de la charte des partis politiques. En cela, les propositions phares issues des concertations organisées au niveau régional sont suffisamment illustratives. Des propositions émanant de “forces vives“ dont la composition est à la seule discrétion des autorités et la légitimité plus que douteuse. (…) Pour les autorités maliennes et la frange des forces vives dont elles se prévalent, les partis politiques sont subitement le mal incarné, pointe encore Ledjely. De fait, ce discours nous a été servi pour légitimer tous les coups d’État que la région a enregistrés depuis bientôt cinq ans. Sauf qu’il passe de moins en moins, estime le site guinéen, vu qu’avec le recul, on sait que les militaires, eux non plus, ne sont pas la solution-miracle. »</p>
April 28, 2025
<p>« Donald Trump bombe le torse », s’exclame le site d’information congolais <strong><a href="https://objectif-infos.cd/signature-de-la-declaration-de-principes-rdc-rwanda-donald-trump-crie-a-une-victoire-sans-precedant-pour-le-retour-de-la-paix/">Objectif Infos</a></strong>. « C’est une victoire sans précédent », a en effet déclaré hier le président américain, après la signature d’une déclaration de principe, vendredi à Washington, qui pose les bases d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda qui devrait être signé au plus tard en fin de semaine.</p><p>« Dans ce document publié par le département d’État américain, précise Objectif Infos, les deux parties, congolaise et rwandaise, se sont engagées à respecter la souveraineté et les frontières établies ; à soutenir l’intégration économique régionale, notamment en renforçant la transparence dans les chaînes d’approvisionnement des minerais critiques ; et à faciliter le retour des réfugiés et des déplacés internes ».</p><p>Commentaire du site congolais : « on peut dire que le chef de file des Républicains a réussi en 3 mois ce que son prédécesseur, Joe Biden, n’a pas réussi à faire lors de ses deux dernières années de mandat ».</p><h2>La diplomatie-business</h2><p>« Ceux qui pensaient que les États-Unis de Donald Trump resteraient en dehors du conflit congolais en seront pour leurs frais, relève pour sa part <strong><a href="https://afrikarabia.com/wordpress/rdc-le-qatar-et-les-etats-unis-entrouvrent-la-porte-dun-accord-de-paix/">Afrikarabia</a></strong>. En difficulté sur Gaza et l’Ukraine, et inaudible en Afrique de l’Ouest, le président américain a semblé chercher un succès diplomatique rapide en se penchant sur le dossier congolais, pointe le site spécialisé sur la RDC. La visite de l’envoyé spécial de Donald Trump, Massad Boulos, à Kinshasa puis à Kigali, a fini d’acter la position américaine, qui n’est pas très éloignée (finalement) de celle de Joe Biden. Premier résultat : le M23 s’est retiré de la zone de Walikale, où se trouve la mine d’Étain de Bisie, propriété d’Alphamin, une entreprise minière à forts capitaux américains ». Il faut dire, poursuit Afrikarabia, que le futur accord de paix congolo-rwandais associe autour de la table « les autorités et le secteur privé américain. Dans ce deal entre États, ce sera business contre territoires ».</p><h2>La question centrale des minerais</h2><p>En effet, pointe <strong><a href="https://www.lobservateur.bf/index.php?option=com_k2&view=item&id=7512:médiation-américaine-entre-la-rdc-et-le-rwanda-oncle-donald-ne-fait-jamais-rien-pour-rien&Itemid=112">L’Observateur Paalga</a></strong> à Ouagadougou, « la signature de cette déclaration de principe intervient alors qu’un accord, entre la RDC et les États-Unis, sur les minerais stratégiques est en cours de négociation. Un accord qui vise à permettre aux entreprises américaines d’accéder de manière privilégiée aux ressources minières de la RDC, telles que le cobalt, le coltan et le lithium, en échange d’une assistance sécuritaire pour lutter contre les groupes armés. En s’impliquant ainsi, Donald Trump se fait d’abord le VRP des sociétés américaines pour le contrôle des minerais stratégiques congolais, et dans ce deal, le Rwanda devrait aussi avoir sa dîme minière. Mais, relève L’Observateur, si c’est le prix à payer pour le Congo pour qu’on lui fiche la paix, pourquoi pas ? »</p><p>Finalement, « peut-être qu’enfin, les mines congolaises vont servir à quelque chose d’utile pour tout le monde ! », renchérit <strong><a href="https://ledjely.com/2025/04/28/rd-congo-vers-un-accord-de-paix-transactionnel/">Ledjely</a> </strong>en Guinée. Les richesses minières de la RDC sont (donc) au cœur de l’accord de paix qui pourrait être conclu prochainement, entre Kinshasa et Kigali, sous l’égide des États-Unis de Donald Trump. En effet, c’est bien parce que le sous-sol congolais est riche en toutes sortes de minerais stratégiques que le président américain, plutôt porté sur la diplomatie transactionnelle, a consenti à s’intéresser enfin aux massacres et autres atrocités que les populations de l’est de la RDC endurent depuis trop longtemps. Nord et Sud-Kivu, pourraient donc renouer avec la paix et la stabilité. </p><h2>La diplomatie africaine en berne</h2><p>Malheureusement, relève encore Ledjely, l’Afrique n’y aura joué aucun rôle ou presque. (…) Aucun processus n’a réussi à s’imposer. Ni Luanda, ni Nairobi. Pourtant, entre les médiateurs et les facilitateurs, les acteurs africains n’ont pas manqué ».</p><p>C’est vrai, déplore <strong><a href="https://lepays.bf/projet-daccord-de-paix-entre-la-rdc-et-le-rwanda-on-croise-les-doigts/">Le Pays</a></strong> au Burkina, « Washington semble engranger des points là où les organisations africaines sous-régionales, en l’occurrence la Sadec, le Communauté de développement d’Afrique australe, et la CEAC, la Communauté des États d’Afrique de l’Est, ont échoué. Certes, elles ont permis, sous la médiation du président angolais Joao Lourenço, d’arracher quelques cessez-le-feu, mais ceux-ci n’ont jamais été respectés. Preuve, s’il en est, conclut Le Pays, que l’Afrique peine toujours à trouver elle-même des solutions à ses propres problèmes ».</p>
April 25, 2025
<p>« Kinshasa et l’AFC/M23 veulent fumer le calumet de la paix », annonce <strong><a target="_blank" href="https://fr.africanews.com/2025/04/24/rdc-kinshasa-et-lafcm23-veulent-fumer-le-calumet-de-la-paix/">Africanews</a></strong>, alors que <strong><a target="_blank" href="https://www.mediaafriquenews.com/rdc-vers-une-treve-premiere-declaration-conjointe-entre-kinshasa-et-les-rebelles">Média Afrique News</a></strong> se demande si l’on va « vers une trêve »… et souligne que « la déclaration conjointe » publiée hier, est « une première, depuis le début des négociations à Doha ». Dans cette déclaration, ajoute Média Afrique News, « les deux parties annoncent avoir "convenu de travailler à la conclusion d’une trêve" ». Mais aux yeux de <strong><a target="_blank" href="https://www.jeuneafrique.com/1682685/politique/est-de-la-rdc-entre-kinshasa-et-le-m23-les-promesses-avant-les-actes/">Jeune Afrique</a></strong>, il s’agit là « d’une étape symbolique, qui montre que le plus dur reste à faire ». « Si ce communiqué marque le premier engagement commun pris entre Kinshasa et le M23 », ajoute le magazine panafricain, « il n’a pour l’instant pris la forme que d’une simple déclaration d’intention ». Un diplomate confie que « le processus prendra du temps ». « Pour l’instant », dit-il, « il fallait un engagement sur la forme, quitte à remettre le vrai débat à plus tard ».</p><h2>Après l'attaque du 17 avril</h2><p>Au Bénin, la presse met l’accent sur les réactions internationales, après l’attaque terroriste qui a fait 54 morts le 17 avril. « La Cédéao condamne un acte barbare et lâche », titre <strong><a target="_blank" href="https://lanation.bj/actualites/attaque-terroriste-du-17-avril-au-benin-la-cedeao-condamne-un-acte-barbare-et-lache">La Nation</a></strong> qui cite le communiqué de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, selon laquelle « cet incident tragique souligne de manière criante l’impérieuse nécessité d’une coopération renforcée entre tous les États membres, en particulier ceux qui partagent des frontières communes et sont directement confrontée à ce fléau ». Allusion, sans aucun doute, au Niger et au Burkina Faso, désormais membres de l’AES, l’Alliance des États du Sahel. De son côté, <strong><a target="_blank" href="https://lanouvelletribune.info/2025/04/attaques-terroriste-la-france-solidaire-du-benin-talon-en-concertation-avec-larmee/">La Nouvelle Tribune</a></strong> s’intéresse à la réaction de la France, « solidaire du Bénin ». « L’ambassade de France à Cotonou », précise le journal, « condamne fermement ces actes violents et réaffirme son soutien total au peuple béninois ». La Nouvelle Tribune revient également sur les propos du porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbedji, selon lequel « le président Patrice Talon a multiplié les échanges avec le haut commandement militaire pour analyser la situation sur le terrain, revoir les stratégies en cours et faire le point sur les équipements militaires attendus ou encore nécessaires ».</p><h2>Un témoignage qui interroge</h2><p>Y a-t-il des ressortissants sénégalais engagés dans les forces russes pour combattre l’Ukraine ? Question posée indirectement par <strong><a target="_blank" href="https://fr.apanews.net/news/ukraine-un-ressortissant-senegalais-capture-sur-le-front-de-toretsk/">l'Agence de Presse Africaine</a></strong>, qui a pu visionner une vidéo montrant un Sénégalais « présenté comme ayant combattu aux côtés des forces russes et ayant été capturé (par l’armée ukrainienne) dans l’est de l’Ukraine ». Sur cette vidéo, « le jeune homme livre un témoignage confus sur son parcours depuis la Russie et les circonstances de son engagement ». « Il affirme avoir étudié deux ans en Russie, avant d’être conduit, moyennant le versement d’argent à un intermédiaire, vers le front ». Le jeune homme évoque aussi une « promesse d’émigration vers l’Europe, en passant par l’Ukraine, qui n’aurait été qu’une "simple étape" ». Il ajoute que désormais, « il ne souhaite plus rejoindre l’Europe, mais simplement rentrer au Sénégal ». « La Russie c’est mauvais » dit-il, « elle m’a fait très mal ». L’Agence de presse Africaine, qui publie donc ce témoignage, souligne toutefois que pour le moment, « rien ne permet de vérifier si ces propos ont été tenus librement ».</p><h2>Premier film bouleversant</h2><p><strong><a target="_blank" href="https://www.afrik.com/liti-liti-quand-la-memoire-d-un-quartier-raconte-le-senegal-d-aujourd-hui">Afrik.com</a></strong> nous fait découvrir le documentaire Liti Liti. Documentaire réalisé par Mamadou Khouma Guèye et qui, nous dit Afrik.com, « explore la mémoire vivante d’un quartier populaire de la banlieue de Dakar, menacé par les bulldozers du progrès ». Le réalisateur a interrogé sa propre mère, Sokhna Ndiaye « qui depuis quarante ans vit dans une maison qu’elle a bâtie pièce après pièce grâce à la solidarité de la tontine (…) Mais cette maison doit disparaître, le Train Express Régional doit y passer ». Afrik.com rend hommage au réalisateur Mamadou Khouma Guèye, et parle d’un « premier film bouleversant, à la fois cri d’amour pour sa mère, et acte politique contre un développement qui oublie les humains ».</p>
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