by RFI
<p>Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 07h15 TU et samedi 07h12 TU (Heure de Paris = TU+1 en hiver)</p>
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May 1, 2025
<p>Après des semaines de négociations difficiles, l’accord sur les minerais a été finalement signé mercredi entre les États-Unis et l'<strong><a href="https://www.rfi.fr/fr/tag/ukraine/" class="gtm-add-suggested-tag">Ukraine</a></strong>. Un accord qui donne aux <strong><a href="https://www.rfi.fr/fr/tag/états-unis/" class="gtm-add-suggested-tag">États-Unis</a> </strong>l’accès prioritaire aux ressources minérales ukrainiennes, et notamment aux terres rares utilisées dans la haute technologie et qui prévoit la création d’un fonds de reconstruction et d’investissement destiné à leur exploitation.</p><p>Alors la question qui vient immédiatement est de savoir si cet accord va peser sur un règlement du conflit entre l’Ukraine et la Russie ? Pour l’instant, on est dans le flou. Le <strong><a href="https://www.washingtonpost.com/world/2025/04/30/ukraine-trump-minerals-deal-agreement/">Washington Post</a></strong> croit savoir que « la dernière version de l’accord ne fournit pas de garanties de sécurité concrètes à l’Ukraine, mais elle indique que Kiev et Washington sont d’accord pour affirmer un “alignement stratégique à long terme“ entre les deux pays et le “soutien des États-Unis à la sécurité, à la prospérité, à la reconstruction et à l’intégration de l'Ukraine dans les cadres économiques mondiaux“. Ce langage à lui seul marque une victoire pour Kiev, relève le Washington Post, qui cherchait un soutien actif de la part des États-Unis depuis que les relations entre les deux pays étaient devenues difficiles sous la présidence de Trump. Au travers de cet accord commercial, l’Ukraine va chercher à obtenir des garanties de sécurité beaucoup plus tangibles dans le cadre d’un futur accord de paix. »</p><h2>Vers des livraisons supplémentaires d’armes américaines ?</h2><p>Reste que pour l’instant, pointe le <strong><a href="https://www.nytimes.com/2025/04/30/world/europe/ukraine-minerals-deal-trump.html">New York Times</a></strong>, « la portée de cet accord commercial sur l’avenir du soutien militaire américain à l’Ukraine n’est pas clair. Une source proche des négociations affirme que l’accord final ne comprend pas de garanties explicites quant à une assistance future des États-Unis en matière de sécurité. Une autre source déclare que les États-Unis ont rejeté cette idée au début du processus. Malgré cette annonce en fanfare, ce partenariat sera caduc, estime encore le New York Times, si les combats entre l’Ukraine et la Russie se poursuivent. »</p><p>En fait, précise <strong><a href="https://www.repubblica.it/esteri/2025/05/01/news/accordo_terre_rare_usa_ucraina_cosa_prevede-424159498/?ref=RHLF-BG-P1-S1-T1-RIAPERTURA|">La Repubblica</a></strong> à Rome, « une partie des recettes — chiffrée à 150% dans le projet — devrait être affectée à un fonds conjoint américano-ukrainien, pour financer des livraisons supplémentaires d’aide militaire : une formule qui prolongerait dans le futur l’engagement militaire américain aux côtés de l’Ukraine. Il ne s’agit donc pas, à proprement parler, d’une garantie militaire de protection, mais cet accord commercial créerait un lien économique fort entre les deux pays et offrirait à Kiev des ressources pour financer la reconstruction et renforcer sa défense. » </p><p>D’ailleurs, remarque encore La Repubblica, « lors de la signature, les Ukrainiens ont explicitement parlé d’une “nouvelle assistance, par exemple, dans les systèmes antiaériens“. »</p><h2>Trump intensifie la pression sur Poutine</h2><p>Pour <strong><a href="https://www.lefigaro.fr/l-ukraine-s-attend-a-signer-ce-mercredi-l-accord-sur-les-minerais-avec-washington-20250430">Le Figaro</a></strong>, « l’Ukraine obtient (ainsi) un partenariat économique qui intéresse directement Washington sur sa sécurité. Le Figaro qui cite cette remarque du secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent : « "cet accord signale clairement à la Russie que l’administration Trump est engagée dans un processus de paix centré sur une Ukraine libre, souveraine et prospère à long terme“ ».</p><p>Le Figaro apporte aussi cette précision importante : « les terres rares, dont l’Ukraine détiendrait environ 5% des ressources mondiales, sont des ressources convoitées (et entrent donc dans le cadre de l’accord signé entre Washington et Kiev), mais une partie des gisements sont situés dans l’est du pays, notamment le Donbass, occupé par la Russie. »</p><p>Au travers de cet accord, donc, « Trump augmente massivement la pression sur Vladimir Poutine, estime <strong><a href="https://www.welt.de/politik/ausland/plus256044660/Ukraine-Krieg-Mit-diesem-Deal-erhoeht-Trump-den-Druck-auf-Putin-massiv.html">Die Welt</a> </strong>à Berlin. Les dirigeants russes retardent depuis des semaines toute discussion sérieuse sur la paix. Moscou continue de rejeter la demande des États-Unis et de Kiev d’un cessez-le-feu inconditionnel. Plus récemment, Vladimir Poutine n’a proposé qu’un cessez-le-feu unilatéral de trois jours, du 8 au 10 mai. Et ces derniers jours, Trump avait clairement exprimé que sa patience envers Moscou avait des limites. » On attend donc maintenant la réaction de Vladimir Poutine après la signature de cet accord sur les minerais entre Washington et Kiev.</p>
April 30, 2025
<p>« Nous ne faisons que commencer » ; « vous n’avez encore rien vu ! » ; « tout va bien se passer… » Voici les petites phrases prononcées par Donald Trump ces dernières heures devant les caméras ou devant ses supporters. Des petites phrases reprises dans nombre de quotidiens ce matin. Le cap des 100 jours a donc été franchi. Et le président américain se veut rassurant… Il faut dire que son action à la tête de la Maison Blanche depuis le 20 janvier soulève interrogations, critiques, craintes… Et ce matin, l’immense majorité des commentaires ne lui sont guère favorables…</p><p>Le <strong><a href="https://www.nytimes.com/interactive/2025/04/29/opinion/trump-100-day-columnists.html">New York Times</a> </strong>propose pas moins de 15 éditoriaux sur les trois mois au pouvoir de Trump avec ce titre global sans équivoque : « chaque jour depuis le 20 janvier a été ressenti comme un chaos total ».</p><p>En effet, rebondit <strong><a href="https://www.lesoir.be/672282/article/2025-04-30/etats-unis-il-ny-jamais-eu-100-jours-comme-ceux-ci">Le Soir</a></strong> à Bruxelles, « cela fait 100 jours que Donald Trump est redevenu le président des États-Unis. Et cela fait 100 jours que les Américains, et le monde, prennent claque sur claque. Quand on fait la liste de ce qui s’est produit depuis le 20 janvier, il y a de quoi être interloqué. »</p><h2>Un « sillage de ruines »</h2><p><strong><a href="https://www.letemps.ch/opinions/editoriaux/donald-trump-deja-100-jours-mais-combien-d-annees">Le Temps</a></strong> à Genève tente de résumer cette liste en quelques lignes : « durant ces 100 premiers jours, Donald Trump a verrouillé les frontières de son pays, lâché Elon Musk sur l’administration publique, sabré dans l’aide internationale et dans les contributions aux organisations multilatérales, il est parti en croisade contre la diversité et l’inclusion, confortant l’Amérique blanche et hétérosexuelle. Sur la scène internationale, poursuit le quotidien suisse, Donald Trump a lancé des processus de paix en Ukraine et avec l’Iran, tout en encourageant Israël à écraser Gaza. Il a menacé d’annexer le Groenland, le Panama ou le Canada. En parallèle, il a lancé une guerre commerciale indiscriminée contre le reste du monde, avant de la rediriger contre la Chine, mais s’aliénant ainsi ses alliés maltraités et désorientés. »</p><p>Commentaire désabusé du <strong><a href="https://www.theguardian.com/commentisfree/2025/apr/29/trump-chaos-lloyd-green">Guardian</a></strong> à Londres : « le 47e président des États-Unis laisse derrière lui un sillage de ruines. Le chaos est sa marque de fabrique. Personne ne sait si, quand et comment le carnage prendra fin. (…) Le 4 juillet 2026, les États-Unis fêteront leur 250e anniversaire. À cette date, Trump sera au pouvoir depuis près de 18 mois. Imaginez tout ce qu’il aura accompli. Et détruit. »</p><h2>L’arme de la vengeance…</h2><p><strong><a href="https://www.liberation.fr/international/amerique/etats-unis-a-la-maison-blanche-cent-jours-de-vengeance-tous-azimuts-pour-donald-trump-20250429_D4RFZ3X5UFF7XC6WKB25E6F4UE/">Libération</a> </strong>à Paris analyse un autre aspect de la politique de Trump : l’attaque permanente contre tous ceux qui s’opposent à lui…</p><p>« 100 jours de vengeance tous azimuts pour Donald Trump », titre le quotidien français. En effet, constate-t-il, « aussitôt investi, le dirigeant d’extrême droite s’est lancé publiquement, à coups de décrets, dans une entreprise de vengeance contre ceux qu’il considère comme ses ennemis politiques. Dans son viseur figurent notamment son prédécesseur, Joe Biden, et son adversaire lors de l’élection de l’année dernière, Kamala Harris, tous les deux privés fin mars de leur habilitation secret-défense. Mais le spectre des attaques trumpistes est beaucoup plus large, relève encore Libération. Elles visent des opposants politiques, figures du camp démocrate, et des institutions jugées trop “woke“ ou trop “marxistes“ par le Président, comme les prestigieuses universités du nord-est du pays ou le centre culturel Kennedy, à Washington. Elles frappent aussi d’anciens alliés, avec lesquels il a gouverné lors de son premier mandat. » </p><h2>Des sondages en berne</h2><p><strong><a href="https://www.lemonde.fr/international/article/2025/04/29/avec-donald-trump-la-democratie-aux-etats-unis-au-risque-d-une-presidence-imperiale_6601730_3210.html">Le Monde</a></strong>, toujours à Paris, met l’accent lui sur l’impopularité croissante de Donald Trump… Cette « impopularité ne vaut pas seulement sur les sujets qui avaient été les moteurs de sa victoire, l’immigration et l’économie. Elle est alimentée également par le rejet d’une pratique agressive du pouvoir, adoptée depuis le 20 janvier. Le jugement des personnes interrogées par le <strong><a href="https://www.washingtonpost.com/politics/2025/04/27/trump-poll-approval-rating-100-days/">Washington Post </a></strong>est, à ce titre, sans appel, relève Le Monde. Pour 64 % d’entre elles, selon un sondage publié dimanche, le républicain “va trop loin“ dans sa volonté d’“étendre le pouvoir de la présidence“. »</p><p><strong><a href="https://www.lefigaro.fr/international/apres-100-jours-de-mandat-pourquoi-la-baisse-de-popularite-de-trump-n-a-rien-d-un-ecroulement-20250429">Le Figaro</a></strong> tempère… « En réalité, son taux d’approbation égale, voire surpasse légèrement celui de son premier mandat à la même échéance. » En fait, poursuit le journal, « cette chute observée les 100 premiers jours représente une tendance assez classique dans l’histoire politique américaine récente. » Et, surtout, insiste Le Figaro, « Trump conserve le soutien de l’électorat républicain et l’approbation d’un gros tiers des électeurs indépendants. »</p>
April 29, 2025
<p>« On a crié comme des fous, mais personne ne nous entendait » : Ana María et son mari, relate <strong><a href="https://elpais.com/economia/2025-04-28/atrapados-en-el-ascensor-por-el-apagon-he-gritado-como-una-desesperada-pero-nadie-me-escuchaba.html#?rel=mas">El Pais</a></strong> à Madrid, sont restés coincés dans l’ascenseur de leur immeuble dans le quartier madrilène de Palomeras Bajas pendant près d’une heure hier. Heureusement, ils ont été entendus. Et ils ont été parmi les premiers à être secourus…</p><p>Comme eux, des centaines de personnes sont restées bloquées dans des ascenseurs, parfois pendant des heures hier. Conséquence de la plus grande panne d’électricité qu’a connu la péninsule ibérique.</p><p>« 12 h 33 hier : d’un coup, s’exclame <strong><a href="https://elpais.com/economia/2025-04-29/espana-trata-de-volver-a-la-normalidad-tras-el-mayor-apagon-de-su-historia.html">El País</a></strong>, 60 millions de personnes se sont retrouvées sans électricité, sans internet ni téléphone portable pendant plusieurs heures. (…) Il y a eu une “très forte fluctuation sur les flux de puissance“, selon l’explication initiale fournie par Red Eléctrica, qui a provoqué un effondrement de tout le réseau péninsulaire, affectant également le Portugal. Les services ferroviaires ont été perturbés, les feux de circulation éteints, provoquant des embouteillages monstres dans de nombreuses villes, et de nombreuses entreprises ont été contraintes de fermer leurs portes. (…) Le courant a commencé à revenir progressivement en début d'après-midi et cette nuit, Red Eléctrica signalait que plus de 90 % l’alimentation avait été rétablie. »</p><h2>Une crise de plus…</h2><p>Commentaire du quotidien madrilène : « la confusion vécue hier par tous les citoyens sans exception et la perturbation de leur vie quotidienne sont sans précédent depuis la pandémie de covid-19 il y a 5 ans. Cette crise énergétique s’ajoute à la succession de crises aiguës de ce siècle, poursuit <strong><a href="https://elpais.com/opinion/2025-04-29/fundido-en-negro.html">El Pais</a></strong>. Une bonne partie de la population s’est endormie hier soir en se sentant extrêmement vulnérable face à la perte soudaine et mystérieuse de choses que nous tenons pour acquises dans la vie quotidienne : les téléphones portables, Internet, l’électricité, la possibilité de faire le plein d’essence de notre véhicule. Bref, tout a été mis en suspens durant quelques heures. Cette crise de l’électricité ajoute une dose inquiétante et dérangeante de malaise à l’incertitude radicale de la période actuelle. »</p><h2>Canada : le sursis pour les libéraux de Mark Carney</h2><p>À la Une également, les élections fédérales au Canada…</p><p>« Sous le leadership de Mark Carney, le Parti libéral du Canada est parvenu à accomplir ce qui paraissait impossible il y a quatre mois à peine, constate <strong><a href="https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/873046/editorial-improbable-remontee-liberale">Le Devoir</a></strong> à Québec : la population lui a donné un nouveau mandat. » En effet, en décembre, tous les sondages donnaient les conservateurs de Pierre Poilievre en tête… mais c’était « avant que la rhétorique belliqueuse et les menaces d’annexion du Canada ne s’invitent dans le discours du président des États-Unis, Donald Trump », relève le quotidien québécois. Alors « aujourd’hui, poursuit Le Devoir, Mark Carney amorce un marathon sous les yeux d’une population impatiente de retrouver un semblant de stabilité économique et de prévisibilité de la part d’un allié perturbateur. La lassitude qu’inspiraient les libéraux de Justin Trudeau, au terme d’une décennie de pouvoir, pourrait vite revenir dans la conversation nationale si les résultats ne sont pas au rendez-vous. »</p><h2>Syrie : comment réparer le pays ?</h2><p>Enfin à lire dans <strong><a href="https://www.liberation.fr/idees-et-debats/editorial/comment-reparer-la-syrie-20250428_5TXLRMPXCFFAXMSJE57ZFLA3EQ/">Libération</a></strong> à Paris ce dossier « comment réparer la Syrie » : « vengeances communautaires, tensions régionales, économie exsangue, […] près de cinq mois après la chute de Bachar al-Assad, la Syrie tente toujours de surmonter quatorze ans de guerre civile et cinq décennies d’incurie et de corruption […]. Et ce n’est pas facile, pointe Libération. Le nouvel homme fort du pays, le salafiste Ahmed al-Charaa, a d’abord dû montrer qu’il avait réellement rompu avec les groupes djihadistes dont il était issu. Changeant d’allure et même de nom. Pour être accepté des Occidentaux et obtenir ainsi la levée de leurs sanctions, il a dû se montrer un minimum “inclusif“ dans la composition de son gouvernement, y incluant notamment une femme chrétienne, démocrate et féministe ainsi que divers représentants kurde ou alaouite. Cela suffira-t-il pour maintenir l’unité du pays ? Rien n’est sûr, soupire Libération. (…) Des premiers pas ont été faits, mais ils ne sont pas suffisants. Pris en étau entre les Israéliens, au sud, qui profitent de la situation pour grignoter du territoire, et les Turcs au nord qui entendent bien se voir récompenser pour l’aide apportée lors de sa prise de pouvoir, Ahmed al-Charaa n’a pas droit à l’erreur. »</p>
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